Immobilier - Construction - Urbanisme

Contentieux commercial

VEFA : La nullité du contrat de réservation n’entraine pas la nullité de l’acte authentique de vente en l’état futur d’achèvement

Publié le : 03/08/2017 03 août août 08 2017
Source : www.legifrance.gouv.fr
Le contrat de réservation et l’acte authentique de vente en l’état futur d’achèvement ne sont pas indissociables.

La Cour de Cassation juge que la nullité du contrat de réservation, en raison notamment de la violation des règles relatives au démarchage à domicile, n’affecte pas la validité de la vente, dès lors que les dispositions de l’article L 271-1 du Code de la Construction et de l’Habitation ont été respectées lors de la conclusion de l’acte authentique de vente.

Cet article dispose :

« Pour tout acte ayant pour objet la construction ou l'acquisition d'un immeuble à usage d'habitation, la souscription de parts donnant vocation à l'attribution en jouissance ou en propriété d'immeubles d'habitation ou la vente d'immeubles à construire ou de location-accession à la propriété immobilière, l'acquéreur non professionnel peut se rétracter dans un délai de dix jours à compter du lendemain de la première présentation de la lettre lui notifiant l'acte.

Cet acte est notifié à l'acquéreur par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou par tout autre moyen présentant des garanties équivalentes pour la détermination de la date de réception ou de remise. La faculté de rétractation est exercée dans ces mêmes formes.

Lorsque l'acte est conclu par l'intermédiaire d'un professionnel ayant reçu mandat pour prêter son concours à la vente, cet acte peut être remis directement au bénéficiaire du droit de rétractation. Dans ce cas, le délai de rétractation court à compter du lendemain de la remise de l'acte, qui doit être attestée selon des modalités fixées par décret.

Lorsque le contrat constatant ou réalisant la convention est précédé d'un contrat préliminaire ou d'une promesse synallagmatique ou unilatérale, les dispositions figurant aux trois alinéas précédents ne s'appliquent qu'à ce contrat ou à cette promesse.

Lorsque le contrat constatant ou réalisant la convention est dressé en la forme authentique et n'est pas précédé d'un contrat préliminaire ou d'une promesse synallagmatique ou unilatérale, l'acquéreur non professionnel dispose d'un délai de réflexion de dix jours à compter de la notification ou de la remise du projet d'acte selon les mêmes modalités que celles prévues pour le délai de rétractation mentionné aux premier et troisième alinéas. En aucun cas l'acte authentique ne peut être signé pendant ce délai de dix jours ».
Lire la suite

Historique

<< < 1 2 3 > >>